06.05.2022 -

News Mai 2022

C’est parti pour de nouveaux événements beef.ch !

(Photo: Vache mère Suisse)
(Photo: Vache mère Suisse)

Voici venu le temps des vaches allaitantes et des veaux ! Le sentier découverte de Malleray ouvrira ses portes le 25 mai. Pour vous mettre dans l’ambiance, la rubrique « Vachement drôle » vous propose « La vache en hélicoptère ». Dans notre « Entretien au coin de l’étable », Marie Henchoz raconte comment lui est venue l’inspiration pour l’écriture de ses célèbres albums « Sautecroche ». D’ailleurs, connaissez-vous aussi la chanson du veau qui a fui un fermier en nageant ?

Et saviez-vous que les Charolaises peuvent peser jusqu’à une tonne ? Dans notre portrait, nous vous révélons tout sur cette race française, blanche et musclée. Dans notre rubrique « Bon à savoir », vous apprendrez également que ces vaches n’avaient pas la vie aussi belle que nos vaches allaitantes et Natura-Beef d’aujourd’hui.

Pour les gourmets, nous proposons une recette locale et de saison : une entrecôte agrémentée d’asperges vertes. Bon appétit !



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Entretien au coin de l’étable avec Marie Henchoz, auteure-compositrice

« Je suis très attachée au monde paysan, ce sont mes racines »

Marie Henchoz est très proche de ses racines: elle rend très souvent visite à sa famille au Pays-d’Enhaut. (Photo: màd)

Marie Henchoz, en Suisse romande la plupart des enfants connaissent vos chansons. D’où vous est venue l’idée de «La vache en hélicoptère»

Elle est basée sur une histoire vraie. Un dimanche, j’étais en visite dans ma famille, quand le voisin a surgi pour nous demander de l’aide. Sa vache Augusta avait glissé dans un trou le long d’un talus et ne pouvait plus en sortir. Nous l’avons suivi : tous les paysans du village étaient là pour l’aider à sortir sa vache de cette mauvaise passe. La pauvre faisait « meuh, meuh, meuh » tout le temps. À la fin, la Rega a dû intervenir et sortir l’animal du trou à l’aide d’un filet. Deux jours plus tard, Augusta a mis au monde deux beaux petits veaux en bonne santé. 

En regardant la vache se balancer dans les airs sous l’hélicoptère, je me suis dit : « Cela ferait une belle chanson ». Je venais de commencer à écrire des chansons. 

Comment êtes-vous arrivée à la composition musicale ?

Enfant, le côté musical me titillait déjà. Je suis devenue maîtresse d’école enfantine et je voulais réunir les enfants et la musique. Bien que j’aimais mon métier, j’ai bifurqué dans ma carrière. J’ai étudié à la Swiss Jazz School et à l’Institut Jacques Dalcroze pour devenir maîtresse de rythmique. Là, j’ai aussi appris à écrire la musique. Un professeur m’avait dit à l’époque : « Toi, tu dois faire des chansons pour les enfants, tu es douée pour faire des tubes. Lorsqu’ils sortent, tous les élèves chantent ce que tu leur as joué. »

Ensuite, toutes les semaines, il me demandait si j’avais commencé : je m’y suis donc mise. J’ai écrit quatre ou cinq chansons, que j’ai enregistrées avec l’aide de mon neveu. Puis je suis allée les présenter aux Éditions Loisirs et Pédagogie à Lausanne. Philippe Burdel, le fondateur et le directeur de la maison, m’a dit : « Nous allons faire un livre avec une cassette » (à l’époque, on utilisait encore des cassettes). C’est ainsi que le premier album de Sautecroche a vu le jour.

Et ensuite, vous avez continué à écrire ? 

Pas au début, car après les deux premiers albums, j’avais l’impression de ne plus avoir d’idées. Puis, je m’y suis remise et ça a duré 30 ans. C’était le début d’une belle aventure. Mon inspiration pour les chansons vient souvent de mon enfance, de mon quotidien ou de mes voyages. 

Avez-vous écrit d’autres chansons sur les vaches?

Pas sur les vaches, mais sur un veau. La chanson s’appelle «Le veau qui aimait l’eau». Elle parle d’un petit veau casse-cou, très excité et téméraire, qui s’enfuit du pâturage. Le paysan lui court après pour le rattraper, et le petit veau tombe dans un petit lac artificiel. Il le traverse à la nage jusqu’à l’autre rive. Le paysan attrape son vélo et fait le tour du lac pour aller chercher le veau. Lorsqu’il arrive de l’autre côté, le veau repart simplement à la nage dans l’autre sens. 

La culture et tradition paysanne ont marqué Marie Henchoz et sa musique. (Photo : màd)

Quel lien avez-vous avec les vaches ?

J’ai toujours adoré les vaches. Comme j’ai grandi sur une petite ferme à Château-d’Œx, je passais beaucoup de temps à l’écurie et j’ai vu naître de nombreux petits veaux. Je me rappelle que mon père donnait à boire une bouteille de vin à chaque vache pour la détendre après le vêlage. Je me souviens aussi qu’enfants, nous apportions le lait au village : en été avec une petite charrette et en hiver avec la luge. 

Quel est votre lien avec les vaches et l’agriculture aujourd’hui ?

Je suis toujours très attachée à ce monde, qui m’a beaucoup marquée. Mon frère a repris l’exploitation de mes parents et, encore aujourd’hui, je rentre à la maison très souvent. La fête de la désalpe à L’Etivaz a aussi une grande signification pour moi et j’y participe autant que possible.

Quelle est votre mission ? 

Je ne me donne pas de mission, je n’ai pas cette prétention. Mais beaucoup de gens me disent que mes chansons sont positives. Ce dont j’ai envie, c’est de répandre de la bonne humeur autour de moi, de diffuser un peu du bonheur que j’ai vécu. Et puis, de rester proche du monde de l’enfance. Je suis allée au Vietnam et en Inde, où j’ai chanté mes chansons avec des enfants dans des orphelinats. C’était drôle, parce qu’ils ne comprenaient pas les paroles. Ils reproduisaient phonétiquement ce qu’ils entendaient. Je leur expliquais par des gestes ce dont parlait les chansons. Pour « La vache en hélicoptère », j’ai utilisé le ventilateur du plafond pour expliquer l’hélicoptère. 
 

Marie Henchoz avec Sébastien Descloux , un des solistes du «Ranz des Vaches» à la «Fête des Vignerons» à Vevey. Enfant, il était un des petits chanteurs pour Sautecroche, et déjà là Marie Henchoz l’appelait « l’armailli ». (Photo: màd)

Quelle est votre chanson préférée ? 

Ma chanson préférée s’appelle «Vive les différences»,  de l’album Sautecroche 10. Elle parle d’un enfant en chaise roulante que ses amis emmènent partout avec eux. L’enfant qui m’a inspiré cette chanson, et qui est aujourd’hui un adulte, aimait beaucoup mes cours de rythmique. Voici le refrain. C’est exactement comme cela que je perçois le monde, enrichissant grâce aux différences : « Les différences, c’est comme du pain bénit, J’aime le méli-mélo, méli-mélo d’amis. Et grâce à elles, tout mon cœur s’élargit, Le tableau de la classe a tous les coloris. »


(Photo: màd)
(Photo: màd)

Marie Henchoz est née en 1947 et a grandi dans une ferme du village de Château-d’Œx, dans le Pays-d’Enhaut. Elle vit aujourd’hui à Blonay. Elle a longtemps travaillé comme enseignante dans les petites classes et comme maîtresse de rythmique en Suisse et au Canada. Elle est aujourd’hui l’une des auteures-compositrices les plus connues de Suisse romande grâce à ses chansons pour enfants, rassemblées en 13 albums « Sautecroche » et 5 albums « Minicroche ».

www.sautecroche.ch

www.editionslep.ch



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Et si on sortait ?

Venez vous amuser au sentier découverte à Malleray !

En jouant au croquet « Vache-taureau-veau », vous découvrez ce que mangent les vaches et leurs veaux. Venez donc essayer ! (Photo : Vache mère Suisse) 

Le 25 mai, les vaches allaitantes et les veaux monteront à l’alpage de Montoz, au-dessus de Malleray. À la même date, le sentier découverte « Léa et Ben chez les vaches allaitantes » ouvrira ses portes et jusqu’à fin septembre vous pourrez y découvrir l’élevage allaitant. Lors de cette promenade d’une demi-heure, vous apprendrez notamment pourquoi les vaches allaitantes et les veaux sont si importants pour la Suisse, ce pays d’herbage et vous ferez connaissance avec différentes races bovines. De nombreux postes vous attendent avec des questions, des activités et des jeux.

Saurez-vous jouer « La vache en hélicoptère »  de Marie Henchoz sur ces cloches ? Ou peut-être une autre chanson sur les vaches ? (Photo : Vache mère Suisse) 

Près de la cabane du CAS, une place de jeux invite à la détente. On peut y pique-niquer et déguster une délicieuse viande séchée à la buvette de la famille Haldimann. Et si vous êtes venu le panier vide, ce sera l’occasion d’aller savourer du bon bœuf Angus au restaurant !

S’il vous reste de l’énergie après cette balade, vous pourrez continuer le chemin et tout apprendre sur le bon comportement à adopter en présence d’un troupeau. 

À la fin du sentier découverte, un concours et un livre pour enfants sur la suite des aventures de Léa et Ben vous attendent. Bonne lecture ! 

Toutes les informations sur le départ et les horaires d’ouverture se trouvent ici. 


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Racée

Charolais - La race blanche et musclée du centre-est de la France

On prétend que la Charolaise a souvent des problèmes de vêlage : ce n’est pas le cas. La majorité des veaux viennent au monde en bonne santé et sans aide. (Photo: Thomas Butz)

Avec leur robe blanche, les grandes vaches Charolaises et leurs veaux se détachent nettement sur le fond vert des pâturages. Cette race, originaire des alentours de la ville de Charolles dans le département de Saône-et-Loire en Bourgogne (centre-est de la France) serait arrivée en France avec les légions romaines venues d’Italie. Dans sa région d’adoption, elle s’est fait un nom comme un animal de trait peu exigeant, se satisfaisant d’herbe et de foin et pouvant donner en outre du lait et de la viande. Grâce à sa force, elle était aussi utilisée par les « galvachers »  en dehors de sa région d’origine. Aujourd’hui, la Charolaise est particulièrement appréciée des gourmets pour sa viande tendre et pauvre en graisse intramusculaire. Cet animal, très gros et lourds lorsqu’il atteint la maturité d’abattage, ne se trouve toutefois pas dans toutes les boucheries.

Au vu de l’imposante musculature de ces taureaux Charolais, il n’est pas étonnant que ces animaux se soient fait un nom comme animaux de trait avant d’être appréciés pour leur viande. (Photo : Thomas Butz) 

La Charolaise représente aujourd’hui un quart du cheptel bovin français. Après 1945, elle a conquis d’autres parties du monde, où elle est notamment utilisée pour améliorer d’autres races. Lors de son arrivée en Suisse, il y a une trentaine d’années, les premiers importateurs ont rencontré quelques problèmes à la frontière. Les autorités avaient en effet autorisé l’importation en pensant qu’il s’agissait de moutons Charollais ! Et voilà donc les gardes-frontières se retrouvant nez-à-nez avec de grandes vaches blanches, qu’ils laisseront toutefois passer après quelques explications. 

Bien que les Charolaises soient grandes et très musclées, elles conviennent très bien à la production de viande à base d’herbages. Dotées d’un fort instinct grégaire, elles ont tendance à rester groupées, ce qui est très utile sur les pâturages d’alpage très étendus. 

Lourds et grands, les animaux de race Charolaise ont besoin de pâturages stables ou de vastes surfaces pour transformer l’herbe en excellente viande. (Photo : màd ) 

Sources: www.vachemere.chwww.charolais.ch, Michael Brackmann "Das andere Kuhbuch"  (en allemand), www.ventsdumorvan.orgWikipedia


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Bon à savoir

La belle vie des Natura-Beef

Aujourd’hui, les vaches mères et leurs veaux profitent de la vie. Entre mai et octobre, les bêtes sont tous les jours au pâturage. (Photo : màd) 

Plusieurs portraits de races de bovins à viande évoquent leur utilisation passée comme animaux de trait. En France, dans la région du Morvan, où la race Charolaise  a notamment ses origines, la profession dite des « galvachers » s’est développée à partir du XVIe siècle. Après avoir planté les pommes de terre au printemps, les hommes se rendaient avec leurs attelages de bœufs dans les autres régions pour proposer leurs services. Ils ne revenaient dans leur famille qu’à la Saint-Martin et parfois même seulement au début du mois de décembre, pour la foire d’Anost. Pendant leur absence, les femmes et les enfants s’occupaient des fermes. On y élevait un ou deux cochons et de nombreuses vaches. Le départ et le retour des galvachers étaient toujours célébrés par une grande fête.

Au XIXe siècle et jusque dans les années 1950, les attelages de bœufs servaient au transport de troncs d’arbres, de pierres, de céréales et de poisson. Les galvachers encourageaient leurs « bœufs blancs » par des chants, les « tiaulages », que vous pouvez écouter ici . (Photo : www.patrimoinedumorvan.org)

La vie des galvachers et de leurs bêtes était rude. Les journées étaient longues et une simple grange leur servait le plus souvent d’hébergement. Les bœufs étaient entre autres utilisés dans les lieux difficilement praticables pour les chevaux. Ils tiraient d’énormes troncs des forêts jusqu’aux fleuves, le bois était ensuite flotté, par exemple vers Paris, où il servait au chauffage. Par la suite, les bœufs ont servi au transport de marchandises par les routes et les chemins. Dans les années 1950, les galvachers ont finalement été remplacés par les tracteurs, les camions ou le train. 

Une telle vie n’est aujourd’hui plus imaginable dans l’élevage allaitant suisse. Les Natura-Beef et les Natura-Veal grandissent paisiblement, au milieu du troupeau. À l’écurie, ils se reposent confortablement sur de la paille propre. Ils peuvent se déplacer librement, prendre le soleil dans l’aire de sortie ou sentir le vent caresser leur museau. Les Natura-Beef et les Natura-Veal se nourrissent du meilleur lait maternel et, plus tard, d’herbe et de foin. Entre mai et octobre, ils sortent tous les jours au pâturage, où ils savourent de l’herbe fraîche et peuvent gambader à souhait. Une situation qui n’a plus rien à voir avec la détention des animaux à plusieurs fins (lait, viande, travail) d’autrefois !

Les Natura-Beef et les Natura-Veal peuvent se déplacer librement dans l’écurie. Chaque animal dispose d’une aire de repos couverte de litière sèche. (Photo : màd) 

Sources: Natura-Beef et Natura-Vealwww.patrimoinedumorvan.orgwww.parcdumorvan.orgWikipedia


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Envie de bœuf ?  

Entrecôte parisienne de Natura-Beef et asperges fraîches

Source: Kathrins Natura-Beef Fleischküche.
Source: Kathrins Natura-Beef Fleischküche.

Cuisinez un menu gastronomique avec des produits de qualité : une délicieuse entrecôte de Natura-Beef accompagnée d’asperges vertes fraîches de la région. Bon appétit !

Voici la recette.



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Vachement drôle

Chante avec nous !

Dans l’entretien au coin de l’étable , Marie Henchoz raconte que sa chanson « La vache en hélicoptère » a été inspirée par l’histoire d’une vache sortie d’un trou par un hélicoptère de la Rega. Écoute la chanson . Entends-tu meugler la vache Augusta ? Qu’est-ce que cette vache a bien pu ressentir lorsqu’elle se balançait dans les airs, sous l’hélicoptère ? 

« La vache en hélicoptère », paroles et musique de Marie Henchoz, arrangements de Lee Maddeford, illustrations d’Annick Caretti, dans « Sautecroche 1 », © Éditions Loisirs et Pédagogie SA, 1991.


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